Numéro |
Rev Orthop Dento Faciale
Volume 31, Numéro 1, Mars 1997
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Page(s) | 61 - 78 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/odf/1997004 | |
Publié en ligne | 30 mars 2010 |
Modifications “locales” et “secondaires” de la denture mandibulaire : différences observées entre une superposition conventionnelle et une superposition sur des implants
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Av. Jaime I el Conquistador, 3 - 1° D 30008 Murcia
Une étude céphalométrique longitudinale a été conduite sur un échantillon de 30 sujets présentant des implants métalliques insérés dans leurs mâchoires. Une superposition adéquate des tracés a été réalisée pour distinguer les déplacements “locaux” de l'incisive centrale et de la première molaire mandibulaires au sein du parodonte des autres modifications “secondaires” qui reflètent la croissance suturale, enchondrale et appositionnelle de zones plus éloignées.
Cet article présente les résultats d'une étude visant à quantifier les différences observées dans le déplacement de la denture mandibulaire grâce à une superposition céphalométrique conventionnelle fondée sur des critères anatomiques, en absence d'implants métalliques dans les mâchoires, à des intervalles de 2, 4 et 7 ans.
En général, bien que la méthode de superposition employée ne soit pas particulièrement sophistiquée, nous constatons que les différences moyennes des déplacements de l'incisive et de la molaire mandibulaires, par rapport à une superposition sur des implants, sont étonnamment petites. Les mesures sont réalisées à partir des surfaces occlusales et des apex des deux dents. A deux ans d'intervalle, la meilleure estimation moyenne de la différence observée, dans l'évaluation du déplacement, n'excède pas un tiers de millimètre, quel que soit le repère étudié. A quatre et sept ans d'intervalle, les différences moyennes observées sont légèrement supérieures. Cependant, même pour des intervalles de temps plus longs, les différences moyennes en fonction du type de superposition dépassent rarement le millimètre, pour un seul repère.
Notre article montre que les études qui utilisent un regroupement des données céphalométriques, pour analyser le déplacement des dents mandibulaires sur des intervalles de temps de traitement habituels restent valables, même si les superpositions ont été réalisées en l'absence d'implants.
D'un autre côté, une variabilité considérable a été observée entre les superpositions réalisées sur des cas individuels. Pour cette raison, la même confiance ne peut être accordée aux résultats provenant d'analyses céphalométriques de cas cliniques individuels.
Nous considérons donc que notre capacité à réaliser des prédictions cliniques individuelles est réellement très limitée.
Abstract
Roentgenographic cephalograms were taken longitudinally from a sample of 30 subjects with metallic implants in their jaws. Appropriately superimposed tracings were used to distinguish displacements of the mandibular central incisor and first molar associated with “local” changes within the periodontum from “secondary” changes which reflect sutural, endochondral and appositional growth at more distant osseous loci.
This paper reports the results of studies aimed at quantifying the differences in perceived displacement of the mandibular dentition when one common anatomically based rule for head-films superimposition is used in absence of metallic implants, at the two, four and seven year time intervals.
In general, although the particular anatomical superimpositional rule under investigation was relatively crude, the mean differences in the perceived displacement of the lower molar and lower central incisor as compared to superimpositions on metallic implants were surprisingly small. Measurements were made at the occlusal surfaces and apices of both teeth. At the two year interval, the best estimate of mean difference in perceived displacement as a function of superimposition did not exceed a third of a millimeter at any landmark. At the four and seven year intervals, perceived mean differences were slightly greater. However, even at the longer time intervals, the mean difference as a function of superimposition barely exceeded one millimeter at only one landmark.
We conclude that grouped data studies of mandibular tooth displacement over the usual treatment intervals can probably be accepted as valid even when mandibular head-film superimposition are made in absence of implants.
On the other hand, considerable variability was noted between superimpositions in individual cases. For this reason, the same confidence cannot be placed in the findings from individual case head-film analyses in clinical orthodontics, and at the same time we consider that our ability to make clinically useful predictions for individual subjects is clearly limited.
Mots clés : Céphalométrie / Superposition / Implants métalliques / Croissance cranio-faciale / Mouvement dentaire local / Mouvement dentaire secondaire
Key words: Cephalometrics / Superimposition / Metallic implants / Craniofacial growth / Local tooth movement / Secondary tooth movement
© Revue d'Orthopédie Dento-Faciale, Paris, 1997
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