Ancrage et technique linguale

Anchorage in lingual orthodontics

Adresse de correspondance : O. SOREL, 1, square de Flandre, 35000 Rennes

Résumé

La position linguale des brackets permet un traitement orthodontique non visible. Elle induit une biomécanique particulière : l’interférence occlusale entre les attaches maxillaires et les dents mandibulaires engendre notamment un complexe de forces sollicitant l’ancrage maxillaire. Cette interférence, en ouvrant l’occlusion, provoque un léger mouvement de rotation mandibulaire en bas et en arrière qui aggrave visuellement les rapports de classe II d’Angle. Dans le cas d’une occlusion de convenance en propulsion, l’interférence se comporte comme une plaque de décontraction : les condyles se repositionnent au centre de leurs cavités articulaires et l’occlusion en centrée révèle un décalage de classe II plus important, ce qui ne constitue pas une perte d’ancrage. L’ancrage peut être relatif ou absolu. Les stratégies de traitement sont donc différentes. Nous utilisons des attelles métalliques ou en composite pour l’ancrage relatif alors que pour l’ancrage absolu, il est nécessaire de faire appel soit à un point d’appui extra-oral soit intraoral fixe comme les minivis. Le diagnostic et l’analyse des mécaniques sont des étapes essentielles pour le succès de tout traitement.

Abstract

By bonding brackets lingually, orthodontists have succeeded in creating a non-visible means of delivering orthodontic care. But this therapy introduces a new biomechanical problem: occlusal interference develops as mandibular teeth occlude against the maxillary attachments, generating, primarily, a complex of forces that strain maxillary anchorage. This interference, in opening the bite, provokes a slight downward and backward mandibular rotary movement that aggravates clinically observable Class II relationships. In cases where there is a convenience bite of anterior displacement of the mandible, the interference works the way a bite plate would: the condyles reposition themselves in the centers of their articular cavities and patients bite in centric occlusion revealing a more severe actual Class II dis- crepancy, but this does not amount to a loss of anchorage. Anchorage can be relative or absolute. So treatment strategies will vary depending upon which is used. We use metal or ceramic attachments to form splints for relative anchorage, but for absolute anchorage we have to rely on either extra-oral anchorage or the fixed intra-oral anchorage that implanted mini-screws provide. Diagnosis, and planning and analysis of the mechanics that will be required are essential steps orthodontists must make to assure the success of any treatment.