Article original

Le recul de la molaire mandibulaire est-il possible ?

¹ Docteur en chirurgie dentaire
² Spécialiste qualifié en ODF
³ CECSMO 4
⁴ MCU-PH
⁵ Université Paris 7 Denis Diderot
⁶ Hôpital Pitié Salpêtrière AP-HP, Paris

Adresse de correspondance : Tho Dang, Hôpital de la Pitié Salpêtrière – 47-83 Boulevard de l’Hôpital – 75651 Paris Cedex 13. nthodang@gmail.com

Reçu : 8 Juillet 2014
Accepté : 15 Août 2014

Résumé

La molaire mandibulaire est considérée comme la dent la plus difficile à mobiliser. Dans certaines situations cliniques, il est tentant de la reculer. Est-ce possible ? Quand cela est-il indiqué ? Y parvient-on ? Si oui, par quels moyens ? Après quelques rappels fondamentaux, et un état de la littérature actuelle sur la distalisation de la molaire mandibulaire, un échantillon rétrospectif de 11 patients dont le plan de traitement planifiait un recul molaire mandibulaire a été étudié. Les superpositions céphalométriques dentaires en analyse de Delaire ont permis d’étudier le mouvement réalisé. Résultats : le recul en gression pure recherché a été obtenu dans 2 cas sur 11; 3 patients ont obtenu un mouvement de recul accompagné d’une disto-version coronaire; 4 patients ont eu une disto-version coronaire et 2 ont eu une mésioversion apicale. Conclusion : d’autres études seraient nécessaires pour déterminer quels sont les moyens de traitement optimaux pour distaler les molaires mandibulaires efficacement, avec la plus grande efficience et la plus grande reproductibilité.

Abstract

The lower molar is considered as the most difficult tooth to move. In some clinical situations, we wish to move it backward. Is it possible? When, how and which way can we do it? After a review about lower molar distalization, a retrospective sample of 11 patients who needed a lower molar distalization in their treatment plan was studied. Cephalometric surimpositions with Delaire analysis allowed to study the movement done. Results: between the 11 patients, 2 patients had a backward movement in translation, 3 patients had a backward apical movement and a tip-back movement of the crown, 4 patients had only tip-back movement of the crown, and 2 patients had an apical tip-forward. Conclusion: further studies are needed to know how precisely we can distalize lower molar, with the best efficiency and reproducibility.