Numéro |
Rev Orthop Dento Faciale
Volume 49, Numéro 2, Avril 2015
SAHOS de l’enfant
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Page(s) | 115 - 126 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/odf/2015014 | |
Publié en ligne | 12 mai 2015 |
Article original
Les particularités des examens diagnostiques du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) de l’enfant
The peculiarities of the diagnostic examinations of the Obstructive Sleep Apnea Hypopnea Syndrome (OSAHS) of the child
1 Médecin du Sommeil, Praticien attaché, Service d’explorations
fonctionnelles multidisciplinaires, Hôpital Ambroise-Paré
2 Neurologue, MCU – PH Honoraire, Praticien hospitalier au
Centre du sommeil et de la vigilance, Hôtel-Dieu
Adresse de correspondance : Thierry Séailles – 9, avenue
Charles-de-Gaule – 92104 Boulogne-sur-Seine – France
thierry.seailles@orange.fr
Reçu :
8
Février
2015
Accepté :
1
Mars
2015
Le diagnostic de SAHOS chez l’enfant repose d’une part sur des signes cliniques nocturnes et diurnes qui sont soumis à une variabilité et une subjectivité interindividuelles et d’autre part sur l’enregistrement respiratoire du sommeil qui est censé apporter une objectivité et une précision dans l’évaluation du diagnostic et sa sévérité. L’enregistrement du sommeil mesure l’index d’apnées-hypopnées obstructives (IAHO); si son score est supérieur à 1,5/h de sommeil, le diagnostic est confirmé et la valeur de l’IAHO exerce un rôle essentiel dans la prise en charge du SAHOS. La polygraphie ventilatoire simplifiée peut confirmer le SAHOS dans 77 % des cas, mais ne permet pas d’identifier le syndrome d’augmentation des résistances des voies aériennes supérieures (SARVAS) qui est souvent dépourvu d’apnée ou d’hypopnée désaturante et se caractérise par des limitations inspiratoires de débit qui se terminent par un micro-éveil cortical; ce diagnostic relativement fréquent chez l’enfant rend indispensable le recours à un enregistrement polysomnographique plus complet mais dont l’accès est difficile. En connaissant les techniques d’enregistrement, leur niveau de sensibilité diagnostique, le clinicien peut exercer un contrôle critique sur les résultats des enregistrements du sommeil; en connaissant le contexte clinique particulier, il peut s’orienter vers une médecine personnalisée centrée sur l’enfant et mieux adaptée à la prise en charge des troubles respiratoires obstructifs du sommeil (TROS).
Abstract
The diagnosis of OSA in children depends both on daytime and nighttime symptoms which vary between individuals and also on the results of nocturnal monitoring. Nocturnal respiratory monitoring aims to increase diagnostic precision and enable the physician to judge the severity of OSA. Nocturnal monitoring measures the apnea and hypopnea index (AHI): if the score is >1.5/ hour in a child, the diagnosis of OSA is confirmed and the score is key in determining management. Nocturnal respiratory monitoring alone (without sleep recording via EEG) can confirm OSA is 77% of cases, but cannot identify upper airway resistance syndrome (UARS) where apneas and hypopneas are often absent but increased airway resistance leads to a micro-arousal. UARS is frequent in children and so polysomnography is the gold standard for investigating OSA in this population, but access to polysomnography is difficult. The clinician plays a vital role in interpreting the results of nocturnal monitoring as the different techniques have different sensitivity and specificity, and can thus adopt a patient centered approach in the management of sleep disordered breathing.
Mots clés : Diagnostic / apnées obstructives du sommeil / enfant
Key words: Diagnosis / sleep obstructive apnea / children
© Revue d’O.D.F. 2015
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